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250 km nous séparent de la Péninsule de Banks, la route est monotone et toute droite (c’est la première et la seule fois).
Jean Langlois rêve d’établir une colonie française dans la péninsule. Il achète (à un prix dérisoire) des terres aux maoris et fonde la Compagnie Nanto-bordelaise, en 1840, il arrive avec une cinquantaine de colons, précédé d’un mois par un représentant officiel, mais les anglais les prennent de vitesse et à leur arrivée l’Union Jack flotte dans « la longue baie » (c’est le nom que donnent les maoris à la péninsule), le traité de Waitangi ayant été signé en février 1840. Les colons restent et seront naturalisés anglais en 1851. Tant pis pour nous ! voilà pourquoi on galère à comprendre les néozélandais !
Après un arrêt à Little River, nous faisons un petit tour d’Akaroa Harbour, sur la route du bas, Wainui, French Farm, Duvauchelle, Akaroa. Akaroa au milieu de la Péninsule est une petite ville ou plutôt un gros bourg vraiment mignon. Des drapeaux français flottent sur quelques maisons pour rappeler notre lointaine présence en Nouvelle Zélande. La Péninsule de Banks est un endroit magnifique, surtout sous le beau soleil que nous avons eu aujourd’hui. Nous trouvons un petit endroit face à la mer pour passer la nuit.
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Petit déjeuner face à la baie, près d’Akaora, puis nous consacrons la journée à une visite plus approfondie de la Péninsule en empruntant la route du haut (summit road : route touristique). Le matin, nous avons mixé les genres en alternant les marches panoramiques et forestières. Le début d’après-midi est consacré à la presqu’île d’Onawe, ancien site d’un village Maori, une chose est sûre, ils savaient choisir leurs emplacements ! Un dernier arrêt panoramique à la hilltop Tavern à la fin (ou au début) de Summit Road et nous roulons vers Kaikoura, notre prochaine étape, située à 240 km. Petite curiosité géologique, Cathedral Cliffs juste avant Gore Bay où nous passons la nuit dans un campsite simple mais très bien situé face à l’océan pacifique.
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Nous nous dirigeons tranquillement vers Kaikoura où nous arrivons en fin de matinée. Lors d’un arrêt, nous avons observé, mais de très loin, des dauphins qui n’arrêtaient pas de faire des cabrioles. Nous nous offrons, en bord de route, un plateau de fruits de mer avec entre autres une surprenante omelette aux whitebait (blanchaille), ces petits poissons blancs pêchés en estuaire de rivière et qui ressemblent aux civelles de Gironde. Après, il faut digérer et quoi de mieux qu’une bonne petite marche autour de la péninsule de Kaikoura. L’endroit est superbe car les paysages sont magnifiques et la vie sauvage très présente avec oiseaux (beaucoup de bébés mouettes de toutes les tailles) et otaries à fourrures. Qui a dit qu’il ne faisait pas chaud dans l’île du sud ? Le mercure est monté à 30° aujourd’hui, nous avions presque oublié que cela pouvait arriver. Après cette bonne marche, nous rejoignons un emplacement, repéré le matin, entre océan et rivière. Un couple qui fait nager son chien et 2 pêcheurs font le spectacle de la soirée.
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Il a plu une bonne partie de la nuit, il pleut encore ce matin et il fait nettement plus froid. Nous avions programmé une sortie en mer pour observer les cachalots, orques et dauphins mais le mauvais temps en a décidé autrement, la sortie est annulée : grosse déception). Nous prenons la route retour vers Christchurch, dernière étape de nos vacances.
Encore beaucoup de traces du tremblement de terre de février 2 011 qui a causé la mort de 185 personnes, des routes sont fermées, des tas de containers sont empilés pour protéger des façades rescapées ou devant un pan de colline risquant encore de s’effondrer. Ce devait être une ville magnifique mais même si quelques beaux bâtiments ont été restaurés, il reste un travail monumental. Il fait toujours mauvais, nous visitons donc le musée, intéressant mais moins que ceux d’Auckland et Wellington (mais nous ne savons pas la part de dégâts étant situé dans une des zones qui ont souffert). Pas trop le moral et fatigués, nous cherchons vers Sumner (banlieue proche) un endroit pour dormir, les routes sont rafistolées, et certaines maisons menacent de s’écrouler, toute une zone n’est plus habitée. La route que nous voulions prendre est fermée. Nous dormons face à la mer.
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En route pour la summit road, certains accès sont fermés, nous constatons encore les meurtrissures du tremblement de terre. Cette route, élevée comme son nom l’indique, donne de très beaux points de vue sur Christchurch et la péninsule de banks (cette fois de l’autre côté). L’après-midi, nous allons faire un tour vers la cathédrale mais impossible de se rapprocher vraiment, le quartier est fermé.
Opération nettoyage, vidage, remplissage du camion, puis nous joignons le petit Bed and Breakfast que nous avions réservé. Ça sent la fin ! Spontanément Fiona nous conduit à l’aéroport pour rendre le camion, nous ramène et se dit à notre disposition pour nous emmener dans un restaurant. Une bonne douche, petite récupération, resto néozélandais et dodo dans un vrai lit confortable.
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